Libre voyageur

Flâneries indiscrètes dans un vaste monde

Photomaton à la japonaise

Tôkyô, Japon.

Au troisième étage d’un complexe dédié aux jeux électroniques, dans le quartier de Shimo-Kitazawa.

C’est ici le royaume de la féminité adolescente, une zone dédiée aux photomatons japonais.

On y trouve une importante partie maquillage avec de grands miroirs et des rangées de lampes flatteuses. Puis les cabines elles-mêmes, larges (on s’y tient debout, à deux, trois, cinq ou six) et munies de caméras mobiles et d’un fond vert.

Chaque système de cabines, il y en a une dizaine, propose une esthétique différente pour la prise de vues, en fonction des objectifs, des lumières, des filtres et autres effets disponibles.

Selon que l’on recherche un rendu évoquant le glamour hollywoodien ou un flou à la David Hamilton, on se dirigera ici ou là.

Une fois l’écôt versé (trois à quatre euros selon la cabine), les demoiselles, ou les couples énamourés, prennent une série de poses soigneusement préparées, la caméra se déplaçant en une séquence préétablie pour photographier chaque scène sous différents angles, avec différents éclairages.

On se rend ensuite, avec force gloussements et petits cris, jusques à une autre cabine où l’on sélectionne les fonds, les rendus, les effets spéciaux, on change la couleur des yeux, des cheveux, on fait des dessins en avant ou arrière-plan, on ajoute des cœurs ou des étoiles…

Il ne reste plus qu’à attendre la photo, que l’on peut aussi se faire envoyer par e-mail sur son téléphone (les japonais communiquent essentiellement par e-mail via l’adresse associée à leur mobile, pas par SMS). Et voilà !

Venons-en à cette image, il s’agit d’un panneau interdisant l’accès de l’étage aux fumeurs (pour épargner les objectifs des caméras) et aux couples d’hommes…

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