Quelque part à la frontière avec le Liban.
À gauche de la route tortueuse, Israël. À droite, le Liban.
On me raconte qu’un jour, un parapentiste israélien imprudent, poussé par les vents, se retrouva à atterrir du côté libanais.
Le voyant descendre lentement vers le sol, les miliciens du Hezbollah, « ne se sentant plus de joie », sortirent de leurs casemates et se précipitèrent à sa poursuite depuis le haut de la colline, la capture d’un Israélien constituant une victoire politique, médiatique et le moyen de négocier des conditions d’échange des plus avantageuses.
Le malheureux voyait sa dernière heure arriver quand les soldats israéliens, omniprésents à la frontière, commencèrent à tirer sur les Libanais pour ralentir leur progression.
Le pauvre hère courait comme un dératé (on croyait autrefois que la rate causait le point de côté, et que de l’ôter – dérater – permettrait de courir plus vite) sous les feux croisés.
Les Israéliens découpèrent le grillage barbelé pour lui ménager une ouverture et l’homme parvint in extremis à échapper à un funeste destin.