Erbil, Kurdistan irakien, Irak.
Plaque à l’entrée de l’Institut français. « Son Excellence Monsieur Boris Boillon » était le fameux « wonder boy« , conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy pour le monde arabo-musulman.
Il était favorable à la guerre en Irak, puis à une politique économique agressive de la France pour la prise de marchés lors de la reconstruction.
Il parlait un arabe parfait, et son jeune âge, ses costumes ajustés sur son corps musclé, son ambition, son dynamisme, en avaient fait pendant un temps une icône de l’ère Sarkozy, largement mise en avant sur les plateaux de télévision.
Mais son style singulier, ses photos dénudées sur Internet qui ne dépareraient pas dans Têtu, ses amitiés particulières, Kadhafi l’appelait son « fils », ses fautes diplomatiques répétées, Wikileaks révéla plus tard que les Américains avaient une piètre opinion du personnage, ses insultes à la presse tunisienne quand il fut nommé ambassadeur dans le pays, et l’hostilité constante du Quai d’Orsay à son égard, menèrent finalement à sa perte.
En 2013, les douaniers l’arrêtèrent à la Gare du Nord alors qu’il s’apprêtait à prendre le Thalys avec 400 000 euros en liquide.
On suspecte que cette somme est liée au financement occulte de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par Kadhafi.
Triste fin pour le wonder boy…