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Flâneries indiscrètes dans un vaste monde

Terre brûlée

Près du village de Sudam, à deux-cent-cinquante kilomètres de Manaus, État d’Amazonas, Brésil.

Contrairement à l’impression que l’abondance de flore qu’on y trouve pourrait donner, la terre lavée par les pluies du bassin de l’Amazone est très peu fertile.

Pour pallier à cette pauvreté des sols, les peuples amazoniens, qu’ils soient Indiens ou paysans brésiliens, pratiquent depuis toujours une agriculture de terre brûlée : ils incendient une parcelle de terre, fertilisant un peu le sol avec le carbone et les sels minéraux provenant de la végétation brûlée, exploitent la zone quelques années, puis doivent passer à une autre parcelle dès la précédente épuisée.

C’est la raison du nomadisme traditionnel des Indiens de ces régions, et une des causes de la déforestation de la forêt amazonienne.

Dans une louable tentative d’atténuer le phénomène, le gouvernement brésilien accorde des subsides aux paysans afin qu’ils laissent à la terre le temps de se reposer, évitant ainsi la destruction d’une nouvelle surface forestière : cette politique rencontre jusqu’à présent un succès mitigé.

On voit ici des jeunes plants de manioc poussant sur une terre brûlée.

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