Pékin, Chine.
Plusieurs compagnies se partagent le marché des vélos en location temporaire, les couleurs les distinguent : orange, vert, bleu, jaune.
Tous ces vélos sont géolocalisés et peuvent être empruntés au moyen d’une application mobile. Ils fonctionnent sans borne, laissant à chacun le loisir de les abandonner ou de les emprunter n’importe où.
Les compagnies chinoises ont essayé d’implanter leurs vélos à Paris, sans guère de succès, leurs filiales locales déposant le bilan les unes après les autres.
Quelles sont les clés de la réussite (relative, il y a eu des échecs) à Pékin et de l’insuccès à Paris ?
1/ Le déploiement à Pékin a été massif. La compagnie la moins chère, OFO, a déposé des millions de vélos jaunes dans la capitale et les grandes villes chinoises. À Paris, quelques centaines, quelques milliers, tout au plus.
2/ En Chine, le traitement de la voirie par les autorités est très laxiste : on se gare où l’on veut, on circule en sens inverse de circulation. Des centaines de milliers de vélos abandonnés partout, sur la chaussée, sur le trottoir, ne gênent personne. D’autant qu’il y a de l’espace, et qu’il est probable que les compagnies de vélos versent des pots de vin aux divers pouvoirs en place pour avoir la paix. À Paris, la Préfecture est beaucoup moins tolérante.
3/ Les Chinois ne cassent pas. Les Parisiens ne s’en privent guère.
Au fait, pourquoi les vélos sont ici entassés ? Eh bien, des agents de la circulation les disposent simplement de la sorte afin qu’ils ne gênent pas le trafic.