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Flâneries indiscrètes dans un vaste monde

Cimetière national du Pacifique

Honolulu, Île d’Oahu, Archipel d’Hawaii, États-Unis d’Amérique.

Cimetière national du Pacifique.

Des plaques en mémoire de différents événements parsèment le lieu.

L’une d’elle, en français et en anglais, rappelle ainsi comment en octobre 1944, les soldats nippo-américain du 442e régiment sauvèrent les Texans du 141e bataillon d’infanterie encerclés depuis des jours par les Allemands dans Bruyères-en-Vosges, petite ville de Lorraine.

La plaque parle de la loyauté des « nisei » en dépit de leur « origine raciale » (en français dans le texte). Elle ne dit pas que le général Dahlquist, pour complaire à la presse, à l’opinion publique, et aux sénateurs qui réclamaient de sauver le « bataillon perdu », et contre l’avis du commandant du 442e régiment, envoya au massacre les soldats nippo-américains épuisés.

À la bataille Bruyères-en-Vosges, 800 Japonais d’Hawaii et de Californie furent perdus pour récupérer les 270 Texans du bataillon perdu.

C’est « Il faut sauver le soldat Ryan », mais à l’échelle d’un régiment, et avec le racisme comme véritable fondement de l’histoire.

Une autre plaque raconte l’affaire du Enoura Maru, un cargo japonais coulé dans le port de Kaohsiung à Taïwan le 9 janvier 1945 par un bombardier américain. À son bord, il y avait 300 prisonniers de guerre, presque tous américains, qui périrent noyés dans les cales du navire. Aucun n’en réchappa.

Quant aux tombes du Cimetière national du Pacifique, les noms d’origine japonaise y abondent…

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